Les villages de Balagne


L

a Balagne est une région bénie des dieux, où de vieux villages fièrement accrochés à la montagne offrent un point de vue rêvé sur le littoral. On dit d'elle que c'est une des plus belles et des plus attachantes région de Corse.


 


Lorsqu’on arrive par la mer, la Balagne frappe immédiatement par l’ampleur de son paysage. Entre le littoral, le moyen et le haut pays, la Balagne déploie toutes ses beautés. Très rapidement, derrière Calvi ou l´Ile-Rousse, les collines puis les montagnes se succèdent, avec les plus hauts sommets de l´île en toile de fond : c´est la Balagne proprement dite.

Lovée au nord-ouest de la Corse avec deux villes phares du littoral Calvi et l'Île-Rousse, la microrégion de la Balagne et ses 36 communes savent tirer profit de leur complémentarité littoral intérieur, avec une offre d'activités diversifiée alliant le nautisme et la pleine nature.

Mais les villages de l'intérieur, si attachants, ne reprennent vraiment vie, et encore artificiellement, qu'avec le retour estival de leurs enfants.


Placé en "hauteur", ce site fréquenté par les corbeaux (Corbi) permettait sans doute de "barrer" la route à l'envahisseur. Fief de la puissante famille Savelli et de l'ancienne sultane du Maroc du 18ème nommée Davia, ce vaste village typiquement méditerranéen constitué de quartiers s’étageant face à la mer s’enorgueillit d’un riche passé historique. L’agriculture et le commerce lui assurèrent au cours des siècles une place prépondérante dans la vie de la Balagne. De belles maisons patriciennes dominent un dédale de ruelles et de voûtes, les processions s’y déroulent à la lueur des bougies depuis la splendide église baroque édifiée au XVIIe siècle sur des bases plus anciennes. Son couvent continue d’être un lieu important de l’activité religieuse de la Balagne.

Ce village de Balagne est perché sur les pentes du Monte Guidu. Du rivage, on l'aperçoit à peine mais le village et ses deux châteaux ruinés maîtrisent du regard toute l'étendue de leur territoire. Les constructions sont une illustration de la diversité de l'architecture méditerranéenne : décrochements des maisons, étroits passages, dédales de ruelles, toute la cité baigne dans une atmosphère presque mauresque, impression encore accentuée par la végétation environnante avec ses oliviers et ses figuiers de Barbarie. De toutes parts, des terrasses, des banquettes de pierres sèches sont aménagées sur les collines et rappellent que la Balagne était le jardin de la Corse.

 

Village formé vers l'an 862 par Consalvo. Ce lieutenant du Comte Guido Savelli lui donna le nom de Pigna, en souvenir de son quartier natal de la Corte della Pigna au Vatican.

Installé face à la baie d'Algajola sur une butte entourée d'oliviers, le village de Pigna possède une architecture typiquement balanine où chaque espace particulièrement soigné, est investi par la culture. Il a conservé son âme et reste le chef de file du renouveau artisanal de Haute Corse avec ses nombreux artisans et habitants complètement dévoués à la vie locale.

La cité semble sortie tout droit du moyen âge avec ses vieilles maisons de pierre, ses ruelles en calades et ses escaliers envahis par une végétation méditerranéenne. Merveilleusement restauré mais aussi particulièrement vivant, le village compte une dizaine d'ateliers d'artisans, luthier, facteur d'orgues, potier, ébéniste, graveur, ... Dans ce lieu, il faut admirer la vue de la place de l'église, superbe au coucher de soleil car elle s'étend jusqu'à la baie de Calvi.

 

                                   

 

 

Soumises aux pillages à la fin du 5éme siècle, les populations qui ont fui le littoral, se sont mises sous la protection de "l'inestimable" Saint Antonin. L'origine du village remonterait au IXe siècle, d'après la légende d'Ugo Colonna et de ses compagnons. A cette époque apparaissent en Balagne des "castra" qui, situés sur des points stratégiques, permettaient à leurs occupants de surveiller les vallées.

 

                                                              

Il est réputé être le plus vieux village de Corse. Aujourd'hui, le village classé parmi les plus beaux villages de France, a gardé son aspect d'acropole en nid d'aigle. Le tour du village emprunte des ruelles étroites bordées de demeures majestueuses et passe sous maintes voûtes. Au détour d'un escalier apparaissent un four à pain ou un ancien pressoir. Sur le seuil de certaines maisons sont gravés deux as de pique, souvenir du Moyen Age. Au sommet se trouvent les vestiges d'anciennes fortifications et une partie du donjon, d'où l'on découvre toute la Balagne plantée d'oliviers, avec à l'horizon la mer scintillante.

 

 

Ce nom rappelle que le site renferme des grottes. Depuis l’éperon rocheux qui le soutient, Speloncato domine la riche vallée du Reginu. Les ruines du château de Malapensa continuent de veiller sur cet imposant village traversé de ruelles dallées parcourues de vastes demeures. L’architecture et les vestiges environnants sont d’une infinie variété : sites préhistoriques, sites romains, bains romains, couvent fortifié par Paoli, église renfermant orgue et objets de culte de grande beauté... Ou simplement la douceur d’un crépuscule sur la place du village et la chant de sa fontaine.

                                                                           

Jadis, le village était protégé des razzias par un château où la population venait se replier en cas de danger. Les maisons sont tellement resserrées qu'elles forment de loin une masse compacte de tuiles rouges. En réalité, cet urbanisme apparemment anarchique est régi par une stricte organisation des clans familiaux et par la présence d'une fontaine, monument essentiel de la vie sociale. Les hautes demeures de la cité sont typique de la Balagne avec leurs façades ocres dépourvues d'ornementation, leurs petites ouvertures régulières et leurs loggias à arcades filtrant le soleil.