Le Cap Corse - La pointe
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e Cap Corse est une montagne dans la mer qui fut appelée par les Romains " le promontoire sacré " . Sa position stratégique, au centre des routes maritimes, en fit une terre très prisée comme en témoigne les nombreuses tours Génoises érigées le long des deux côtes très contrastées. C'est aussi une des régions les plus sauvages de toute l'île.
Le sentier des douaniers, qui va de Macinaggio à Centuri permet de découvrir l'aspect sauvage de cette pointe du Cap Corse. Mais ici, la nature et l'histoire des hommes se mêlent intimement. On peut y découvrir d'anciens fours à chaux tapis parmi les genévriers, des sites archéologiques, une chapelle romane, des moulins à vent et des tours littorales de l'époque Génoise. Au bout de ce cap soumis à tous les vents, le ciel et la mer balayés et remués sans cesse ont des couleurs vives et pures.
C'est aussi une région unique de part sa flore. En effet quelques unes des 21 plantes rares menacées ou endémiques sont présentes sur la Pointe du Cap Corse. La faune est également très protégée. Au printemps, la Pointe du Cap Corse est un lieu de passage stratégique pour des oiseaux migrateurs en provenance d'Afrique. De mars à juin, ils survolent la région puis font une dernière halte avant de s'élancer au dessus de la mer pour une grande traversée vers le Nord, vers leur terre d'origine. Les zones humides de l'embouchure de l'Acqua Tignese, du marais de Macinaggio et le maquis environnant sont des lieux très appréciés où ces animaux trouvent gîte et couvert.
Pour vous rendre à un lieu, cliquez sur l'un d'entre eux :
| Baie de Macinaggio | Baie de Tamarone | Les iles Finocchiarola | La tour Santa Maria | La cala Genovese |
| La cala Francese | Baie de Capandola | La tour dAgnello et lîle de la Giraglia |
Le port de Macinaggio est reconnu comme le meilleur mouillage du Cap Corse depuis l'Antiquité. Ancienne base navale de Paoli, il séduit avant tout les plaisanciers. La plage de Tamarone, blottie dans la baie de Tamarone, est la plus belle du cap.
Autrefois rattachées à la Corse les Îles Finocchiarola sont un ensemble de trois îlots dominés par une tour génoise. Elles se distinguent par leur faune particulière ainsi que des plantes endémiques rares. Elles abritent plusieurs espèces d'oiseaux dont le fameux goéland d'Audouin. Pour conserver ce précieux refuge une réserve naturelle de 380ha a été créée en 1987.
Dans l'anse de Santa Maria, petite baie intime et merveilleusement proportionnée, les génois avaient étudié la construction d'un port abri. Leur projet ne vit jamais le jour.
Cette tour ronde en schiste est l'une des plus belles de Corse. Elle offre un spectacle tout à fait inédit dans un cadre merveilleux. Rongée par la mer elle affiche également des stigmates historiques. Sa face Nord est aujourd'hui entièrement détruite.
La tour d'Agnello, propriété de l'État, a un diamètre à la base d'environ 10 mètres et une hauteur totale côté ouest, d'environ 10,50 m. Le schiste donne à cette tour une teinte générale gris-vert. La face nord est la plus endommagée et la plupart des mâchicoulis de la terrasse sont manquants.
La Giraglia est un îlot situé au nord-est du Cap Corse, à une distance d'un mille environ du village de Barcaggio, sur la commune d'Ersa.
Une tour génoise y fut bâtie au XVIe siècle. Dès 1573, une tour à la Giraglia est listée parmi les tours littorales à construire par Gênes pour défendre la Corse. La décision de construction est finalement prise en 1582 par le seigneur cap-corsin Don Cristofaro Tagliacarne et le gouverneur génois Stefano Passano, avec l'accord de la population. Le 6 octobre 1583, l'accord de construction est validé par l'Office de Construction des Tours, avec juillet 1584 comme date initiale d'achèvement prévu.
Les travaux démarrent sous la direction de l'architecte Domenico Pelo. Cependant, des problèmes logistiques liés au fait de construire sur un îlot retardent le chantier. Dans une lettre du 29 juillet 1584, Don Tagliacarne informe le nouveau gouverneur génois, Cattaneo de Marini, des difficultés de transport de la nourriture et du matériel de Bastia à la Giraglia, afin de réclamer des délais supplémentaires. Insensible, le gouverneur adresse au Sénat de Gênes une lettre désignant Bartolomeo de Sarzana comme futur chef de la tour.
Malgré les problèmes d'approvisionnement, la deuxième voûte de l'édifice est achevée le 16 novembre 1584 et la tour presque terminée le 10 décembre. Le surintendant Don Tagliacarne envoie l'avis de fin des travaux au gouverneur fin décembre 1584.
La tour est un édifice en pierre de forme carrée, aujourd'hui propriété du Conservatoire du Littoral dans un bon état de conservation. Sur trois niveaux, comme toutes les tours génoises littorales, la tour est surmontée d'une terrasse entourée de créneaux et flanquée d'une guardiola. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, la garnison de la tour est composée d'un chef, de trois soldats dont au moins un bombardier, et d'un homme chargé du ravitaillement et du transport par barque jusqu'à la Corse.
