La baie de Roccapina

n lion de pierre sculpté par le temps et les embruns veillent sur ce coin de paradis, qui fait partie de la commune de Sartène.

La plage de Roccapina

Nous voici dans un lieu enchanteur. A Roccapina la plage est à l’image de son nom, douce comme les caresses de l’eau sur le sable blanc. Au sommet du piton rocheux un chaos de débris et de murs rocheux évoquant un lion couché semble veiller sur la côte. Un peu plus bas sur l’arête rocheuse, se dresse la tour de Roccapina qui fournit une jolie vue sur la plage d’Erbaju, sur les écueils des Moines au sud et sur les contreforts du massif du Cagna au nord-est.

 

Gardée par un lion étonnant de ressemblance, la plage de Roccapina est un condensé de tout ce qui fait le charme des rivages corses : sable fin, pins parasols et une mer bleu lagon. "A ses pieds, une plage au sable gris velours Que la vague turquoise ourle jour après jour, Où le maquis épais enveloppe la grève, Où le vent parfumé vient murmurer ses rêves..."

Une légende raconte qu'au temps des Sarrasins, un seigneur d'un grand courage vivait là. Les barbaresques l'avaient surnommé le lion de Roccapina. Un jour qu'il chassait là, le seigneur rencontra une jeune femme dont il tomba amoureux mais qu'il ne pouvait épouser. Alors, désespéré, il invoqua la mort et il fut pétrifié sous l'apparence du lion.

La tour de Roccapina

La tour ronde située sur la crête n’a pas été la première fortification érigée sur ce site stratégique. C'est vraisemblablement à la fin du XIVème siècle, lors de la période domination Aragonaise, que le premier fortin fut construit sur ce site. Deux siècles plus tard, à l’époque du lancement du programme de construction des fortifications littorales, le catalogue de 1573 signale qu’il y a déjà une tour à Roccapina. Cependant la réalisation effective de l’édifice actuel ne date que de 1610-1612.

Sa conception est assez semblable à celle de Senetosa bien qu'un peu moins haute sous le cordon. Pénétrer par la porte surélevée était encore possible dans le début des années 1990 mais depuis l’entrée principale s’est dégradée. Un trou béant laisse apparaitre une partie de la voute du second niveau et démontre l’urgence d’une restauration. Conformément au plan originel la plate-forme sommitale n’a été garnie que de quelques mâchicoulis très espacés, encore en partie saillants. Le mur de protection y est en revanche presque arasé.

Ce site naturel exceptionnel est de nos jours protégé par le conservatoire du littoral qui a acquis ici un domaine de 504ha. La tour a été inscrite sur la liste des monuments historiques en 1994.